Loisirs

L’intérêt d’un jeu et ses bénéfices pour les joueurs

En 2023, l’Organisation mondiale de la santé a reconnu l’addiction aux jeux vidéo comme un trouble, tout en soulignant leur potentiel bénéfique sur certaines fonctions cognitives. Une étude longitudinale menée auprès de 1 500 adolescents a révélé que la pratique régulière de jeux de stratégie améliore la prise de décision et la flexibilité mentale, tandis qu’une exposition excessive à des jeux compétitifs peut accroître l’anxiété. Des chercheurs notent par ailleurs que les bénéfices ou risques varient nettement selon le type de jeu, la durée des sessions et les contextes sociaux dans lesquels ils sont pratiqués.

Pourquoi les jeux vidéo fascinent autant : entre idées reçues et réalité

Le jeu vidéo s’est taillé une place à part dans la société française. Fini le temps où il n’était qu’un simple loisir. Aujourd’hui, il se transforme en outil éducatif, vecteur d’apprentissage et même discipline de compétition avec la montée de l’e-sport. Enfants, adolescents, adultes : tous les âges s’y retrouvent. À en croire les chiffres du Syndicat des Éditeurs de Logiciels de Loisirs, près de 73 % des Français jouent. Et ce n’est plus un plaisir confiné à la maison : on le retrouve à l’école, en entreprise, jusque dans les musées.

Les débats autour de l’impact des jeux vidéo persistent. Certains dénoncent leur aspect entraînant, d’autres mettent en avant les bienfaits de titres comme Minecraft ou Animal Crossing pour encourager la créativité ou aider à mieux gérer l’anxiété. D’autres jeux, comme World of Warcraft ou League of Legends, montrent toute la variété possible : compétition, stratégie, coopération. Le système PEGI, créé en Europe, guide parents et enseignants sur les jeux adaptés selon l’âge. Quant aux plateformes comme la Nintendo Switch ou Steam, elles multiplient les possibilités, du serious game à la simulation sportive.

Pour illustrer cette diversité, voici quelques aspects marquants :

  • Les genres tels que MOBA, MMORPG, FPS ou RPG créent des univers de jeu et des communautés bien distinctes.
  • Des jeux collaboratifs comme Roblox ou Pokémon GO aident les plus jeunes à développer des compétences sociales.
  • Pour de nombreux adultes, le jeu vidéo devient un terrain d’expérimentation, un moment de détente ou même une façon d’exprimer leur créativité.

Ce qui attire autant, c’est cette capacité unique à marier technologie, imagination et liens sociaux. Le jeu vidéo relie, rassemble, fait tomber les barrières, et propose un éventail d’expériences bien loin des vieux clichés.

Quels effets sur le cerveau et le quotidien des joueurs ?

Le jeu vidéo intrigue constamment les chercheurs : quels sont ses effets réels, positifs ou négatifs, sur le cerveau et la vie de tous les jours ? Les études montrent que jouer régulièrement peut renforcer la mémoire, l’attention et la concentration. Les jeux de stratégie, de réflexion ou coopératifs, comme Minecraft ou Age of Empires IV, demandent d’apprendre en agissant, de résoudre des problèmes et de planifier. Les joueurs s’exercent ainsi à anticiper et à s’adapter.

L’influence du jeu ne s’arrête pas au développement cognitif. S’impliquer dans des univers collectifs, à travers des MMORPG ou des MOBA comme World of Warcraft et League of Legends, pousse à la coopération, à la collaboration, parfois même à l’empathie. Pour certains jeunes, le jeu vidéo devient un lieu de socialisation et une source de confiance en soi absente ailleurs. Ces échanges aident à mieux réguler ses émotions et à cultiver la motivation ; le jeu vidéo trouve même sa place dans certains suivis thérapeutiques, notamment pour la dépression.

Mais la littérature scientifique n’ignore pas les revers de la médaille. Des risques d’addiction, d’isolement ou de troubles du sommeil, surtout chez les plus jeunes, sont bien réels. Passer trop de temps devant l’écran fatigue les yeux, encourage la sédentarité et, dans certains cas, peut renforcer l’agressivité.

Voici ce que les recherches mettent en avant :

  • Les apports cognitifs et émotionnels dépendent du genre de jeu, de la fréquence d’utilisation et du contexte social.
  • Les effets néfastes surgissent surtout lorsque la pratique devient excessive ou n’est pas encadrée.

Les scientifiques suggèrent d’exploiter les vertus du jeu vidéo pour apprendre autrement, tout en restant attentif aux usages et à leurs possibles dérives.

Vieux couple jouant aux cartes dans un café chaleureux

Des conseils simples pour profiter des jeux vidéo sans excès

La modération reste le meilleur allié pour profiter réellement des atouts des jeux vidéo sans en subir les conséquences. Le temps de jeu mérite d’être pensé : il doit s’intégrer à la vie quotidienne, sans rogner sur les autres activités ni sur la vie réelle. Mieux vaut privilégier des sessions courtes, en tenant compte de l’âge et de la fatigue, et s’accorder des pauses fréquentes pour préserver ses yeux et son humeur.

Pour les plus jeunes, la vigilance des parents change la donne. Se référer à la classification PEGI reste une habitude à adopter pour choisir les jeux les mieux adaptés. Cette évaluation, réalisée par des organismes indépendants, sert de repère pour éviter les contenus inadaptés ou trop anxiogènes. Miser sur des jeux qui stimulent la créativité, l’esprit d’équipe ou la réflexion, comme Minecraft ou Animal Crossing, s’avère souvent bénéfique, à l’inverse des titres centrés sur la compétition à outrance.

Intégrer le jeu vidéo dans des moments partagés, en famille ou entre amis, crée de nouveaux liens. Découvrir ensemble un jeu sur Steam ou Nintendo Switch, c’est ouvrir la porte au dialogue, à la transmission, et rompre avec la solitude devant l’écran. Diversifiez les plaisirs : alternez entre activité physique, lecture, jeux de société ou sorties culturelles pour garder l’équilibre.

Pour les personnes exposées à des risques d’addiction ou de troubles du sommeil, il est préférable d’éviter les écrans le soir et de fixer des horaires réguliers. Quant aux enfants en bas âge, mieux vaut leur proposer d’autres formes de stimulation, plus adaptées à leur développement. S’informer sur le fonctionnement des jeux, échanger sur les contenus et accompagner les plus fragiles : la prévention commence par la connaissance et l’accompagnement.

Au bout du compte, le jeu vidéo n’est ni ange ni démon. Tout dépend de l’usage : il peut ouvrir des portes inattendues, à condition de garder le contrôle de la manette.